Conseils pour réussir une acquisition stratégique
Tout récemment, le bureau d’architecture DR(EA)²M a franchi le pas de reprendre une société pour poursuivre sa croissance. Une acquisition stratégique longuement réfléchie que nous explique David Loir, l’un des 10 associés du bureau acquéreur, en donnant au passage quelques conseils aux chefs d’entreprise qui envisageraient une reprise stratégique.
Comment est né le projet de reprise ?
C’est un client commun qui savait que le bureau d’architectes DDM recherchait un repreneur qui nous a mis en contact. Il estimait que des synergies entre nos deux bureaux étaient possibles. A juste titre car nous étions actifs sur des marchés complémentaires et nous pouvions nous renforcer mutuellement. De notre côté, c’était un moyen de renforcer notre position sur certains marchés et d’intégrer une longue expertise dans certains domaines. Pour les cédants, c’était une manière de pérenniser l’entreprise et d’offrir de nouvelles perspectives à ses talents dans un bureau pluridisciplinaire.
Comment avez-vous abordé l’acquisition ?
N’ayant jamais repris d’entreprise, nous avons immédiatement cherché à nous faire accompagner par un spécialiste en la matière. C’est ainsi que nous avons demandé à Happinext de mener une étude de valorisation de l’entreprise. Il n’est pas simple de trouver la juste valeur pour les deux parties, mais nous y sommes arrivés et avons pu lancer les négociations, avec le résultat que l’on connaît.
Aviez-vous des craintes au départ ?
Évidemment. La crainte la plus fondamentale était d’acheter au juste prix, mais aussi de nous assurer que l’entreprise était saine. Et puis, nous avions également des appréhensions quant à la transmission de l’outil. On ne parle pas de la reprise d’une machine mais bien d’une entreprise avec des associés et des collaborateurs qui doivent trouver leur place dans une nouvelle structure. Au-delà de valeurs financières, on parle aussi et avant tout de valeurs humaines.
Quels étaient les points d’attention pour vous ?
La question de la gestion de l’humain paraissait la moins évidente dans une telle transaction. Il ne faut pas de perdant et personne ne doit avoir l’impression de se faire voler dans l’aventure. Il fallait trouver un juste équilibre, que l’on a trouvé en grande partie grâce à Happinext et à Nathalie Chapatte de Natmosphere, qui s’est occupée des richesses humaines et qui nous a aidé à créer le lien entre les équipes bien avant que l’on ne commence à travailler ensemble. Cela n’aurait pas pu fonctionner autrement. Il y avait un réel désir partagé d’aboutir et de transmettre la société dans les meilleures conditions. C’est le facteur humain qui a fait la réussite de cette acquisition stratégique.
Qu’avez-vous apprécié dans l’accompagnement ?
Tout d’abord, sans accompagnement, nous ne serions probablement pas parvenus à finaliser une telle transaction. Tant pour l’acquéreur que pour le cédant, ce type d’accompagnement est indispensable. Cela a aussi un côté très rassurant, d’autant plus quand on est accompagné par des personnes qui dégagent une énergie positive.
Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise qui envisage une acquisition stratégique ?
N’ayez pas peur de vous lancer mais veillez à être bien entourés. C’est un leurre de penser que vous pouvez gérer une telle opération seul. L’intervention d’un intermédiaire qui comprend et objective les enjeux, le processus et les attentes est inestimable. Un point encore renforcé dans une structure comme la nôtre où il y a plusieurs décideurs, car nous sommes 10 associés dans notre bureau !
